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SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE LA SANTÉ ET DU SOCIAL BIOLOGIE ET PHYSIOPATHOLOGIE HUMAINES |
DES TEXTES MEDICAUX POUR S’ENTRAINER….. Greffe de face (clin d’œil à Guy Lesoeurs ) Dans un article publié par le « New England Journal of Medicine », l'équipe des Prs Jean-Michel Dubernard et Bernard Duvauchelle fait le point à 18 mois sur l'état de santé de la patiente qui a reçu la première greffe faciale, le 27 novembre 2005. Pour les auteurs, «aujourd'hui, l'état de santé de la patiente et de son greffon est bon, et son intégration sociale est nettement améliorée». En dépit de la présence d'une incompatibilité HLA-DR unique entre la donneuse et la patiente, et la mise en place d'un traitement immunosuppresseur deux épisodes de rejet sont survenus. Le premier a été confirmé sur les biopsies pratiquées à J18. Cliniquement, le greffon présentait un tableau oedématique et érythémateux dans sa partie cutanée et muqueuse. L'aspect d'un greffon de peau sentinelle localisé dans la région sous-mammaire était similaire. D'un point de vue histopathologique, il existait un oedème dermique associé à un infiltrat lymphocytaire (CD4, majoritairement), une vacuolisation de la lame basale et une apoptose des kératinocytes. Le traitement de ce premier épisode a été fondé sur une augmentation des doses d'immunosuppresseurs. A J36, les biopsies du lambeau sentinelle ont confirmé l'existence d'une activité des cellules T de la receveuse contre le greffon. Le deuxième épisode de rejet a été constaté 214 jours après l'intervention. Il a été traité par chimiothérapieet par photochimiothérapie extracorporelle. Depuis septembre 2006, aucun nouveau rejet n'a été détecté. En outre, la clairance de la créatinine de la patiente est passée de 90 ml/1,73 m2, au moment de la transplantation, à 43 ml/1,73 m2 à un an. L'équipe de suivi a estimé que cet effet indésirable pouvait être en rapport avec une toxicité rénale des traitements immunosuppresseurs. Le remplacement du tacrolimus par du sirolimus s'est accompagné de l'apparition d'une microangiopathie thrombotique et d'une insuffisance rénale aiguë. L'arrêt de ces deux molécules et le traitement par immunoglobulines I.V. ont permis d'améliorer la fonction rénale. Dix-huit mois après l'intervention, la créatininémie est redevenue normale. > « New England Journal of Medicine », 357 ; 24 : 2451-2460, 13 décembre 2007. et Dr ISABELLE CATALA (Quotidien du médecin) Le dire d'Hippocrate
· Contrepèteries à usage médical... Guy Lesoeurs Anthologie (broché). Paru en 10/2006 http://www4.fnac.com/Shelf/article.aspx?PRID=1878951#avisfnac |