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SCIENCES ET TECHNOLOGIES

DE LA SANTÉ ET DU SOCIAL

BIOLOGIE ET PHYSIOPATHOLOGIE HUMAINES

 

 

LES CELLULES GLIALES

 

             Les cellules de la névroglie, astrocytes et oligodendrocytes, ont longtemps été cantonnées au rôle de tissu de soutien des neurones. Deux fois plus nombreuses que ces derniers, elles forment un treillis de fibres assurant la cohésion du tissu nerveux : leur nom, glie, dérive directement du latin glu: " colle " (glue, in english). De plus, ces cellules sont responsables de la formation de la gaine de myéline qui entoure les fibres nerveuses de grand diamètre et leur permet de transmettre plus vite l'influx nerveux. Enfin, elles isolent les unes des autres les fibres les plus minces. Mais la glie semble jouer bien d'autres rôles. aujourd'hui, on parle même de fonctionnement interactif entre le neurone et elle-même.

             * Les astrocytes, présents dans tout le système nerveux central, sont des cellules étoilées dotées de prolongements terminés par des " pieds " élargis  en contact avec divers éléments voisins : neurones, vaisseaux... Il semble exister deux types différents d'astrocytes. Les astrocytes de type I jouent le rôle d'interface entre les tissus du système nerveux central et leur environnement immédiat: méninges et espaces périvasculaires. Ils constituent la glia limitans. Leurs " pieds " sont jointifs  formant une paroi qui s'oppose à la pénétration d'éléments étrangers dans le SNC. Cette frontière est donc nettement marquée  mais des échanges très sélectifs sont cependant possibles, sous le contrôle de ces " douaniers " cellulaires. Cette barrière physique complète ainsi la barrière chimique hémato-encéphalique.

             * Les astrocytes de type II sont en contact étroit avec les neurones. Ils semblent capables de réguler l'environnement, donc la transmission synaptique, en influençant le pH local et la disponibilité du GABA et du glutamate.

 

             * Les oligodendrocytes : agissent comme les cellules de Schwann pour les nerfs périphériques : ils jouent un rôle de protection des axones en formant autour d'eux une gaine de myéline. Mais celle-ci, qui ne découvre l'axone qu'au niveau des nœuds de Ranvier, a aussi pour fonction de faciliter et d'accélérer la conduction nerveuse (conduction saltatoire), ce qui accroît considérablement sa vitesse (jusqu'à 1OO mètres/seconde). On sait que les lésions caractéristiques de la  sclérose en plaques sont justement des atteintes de ces gaines de myéline.

 

             * La microglie encore moins connue que la macroglie, est formée  de petites cellules bien différentes des astrocytes et des oligodendrocytes. Le corps de ces cellules  doté de fins prolongements multiples, ne mesure que 4 ou 5 microns de diamètre. Leur origine est incertaine, mais beaucoup considèrent qu'il s'agit en fait de macrophages " résidents " installés dans le cerveau au cours de la croissance embryonnaire.